Le groupe traversa une partie de New Sarshel et arriva bientôt à la demeure de Kalart. Ce dernier ouvrit la porte et entra. Des croassements furent entendus quelques instants après et Robur, le corbeau du mage arriva. Il se percha sur l'épaule de son maître. Il regarda le reste du groupe avec curiosité.

Kalart dit alors : "Rendez-vous dans le salon si vous souhaitez discuter entre vous. Vous êtes en sécurité ici. Des protections magiques que j'ai installées y pourvoient. Je vais allé me reposer. Nous nous reverrons demain matin. Robur vous conduira à la sortie lorsque vous aurez fini votre discussion."

Orel conduisit Kalart dans sa chambre et entra bientôt dans le salon avec Robur sur son épaule. Il regarda ses compagnons et leur dit : "Kalart se repose. Il est très fatigué aussi évitons de faire trop de bruit."

Robur alla se percher sur le rebord de la cheminée, scrutant les membres du groupe en train de se mettre à l'aise. Le jeune prêtre ôta son heaume, le posa sur la table au milieu de la pièce. Il défit ensuite son épée et les javelots qui tenaient par une lanière dans son dos. Il déposa ensuite son sac près du fauteuil dans lequel il s'assit.

Il attendit que tout le monde fût installé avant de dire à Saga : "Je pense, Saga, que vous pouvez à présent répondre aux questions légitimes de Finnan."


Dernière modification le 20-09-2011 à 07:25:21

Saga (calme, faisant quelques pas dans le salon) : Très bien Orel, je vais répondre point par point. En premier lieu, Finann, je ne reproche rien à la résistance. Je n'ai pas apprécié que Dorias récupérât des documents dont l'étude me paraissait fondamentale pour préparer une nouvelle expédition dans le repaire demain. C'est tout. Maintenant, je réponds à une question connexe. Je fais confiance à la résistance de New Sarshel pour résister à la progression des cultistes dans la capitale. Je laisse à la résistance le soin de résister aux cultistes du Culte de Tharos, qui après tout, ne le perdons pas de vue, ne sont que des hommes qui se sont fourvoyés et qui errent dans les ténèbres de l'ignorance. (Saga marque une pause) Mes objectifs à moi ne sont pas si provinciaux. Ce que je veux combattre, ce sont les croyances et la source des pouvoirs des cultistes, ce sont les démons, et plus exactement quelques seigneurs démons, dont certains sont présents sur ce monde depuis fort longtemps, jadis emprisonnés par les hommes, et désormais libérés et libres de répandre la terreur, la destruction et le chaos bien au-délà des frontières de votre pays... (nouvelle pause) Quant à Siegfried, je présume qu'il poursuit des buts assez similaires aux miens, mais je préfère qu'il vous les expose lui-même ; je ne veux pas parler pour lui. Il est vrai qu'il semble avoir de sa personne une assez haute opinion, mais cela pourrait tout aussi bien n'être qu'une façade, pour masquer doutes et tourments intérieurs.

Saga s'arrêta à la fenêtre, écarta légèrement le rideau, jetta un coup d'oeil à l'extérieur. Puis se retourna vers les autres.

Saga : Chers compagnons, nous n'avons pas ménagé nos efforts depuis dix jours que nous nous connaissons. Réalisez-bien ceci : que tous ensemble, nous constituons un groupe extraordinaire qui peut accomplir de grandes choses. Si nous le voulons, nous pouvons devenir le fer de lance du redressement du pays, le bras armé de la volonté divine (Saga regarde Orel avec intensité). Nous amenons une expertise tout-à-fait singulière dans les domaines des armes, de la connaissance et des choses de l'esprit que la résistance ne possède probablement pas à ce jour. Et c'est la résistance qui se mettra naturellement à notre service, non l'inverse.

Comme toujours, Orel écouta avec attention les paroles de Saga, sans en perdre une miette. Il regarda de temps en temps Finnan pour s'assurer que le jeune halfling comprenait chaque mot.

Le prêtre de Torm prit finalement la parole.

Orel : Donc nous parlons de détruire le mal à la racine en quelque sorte (sur un ton approbateur). Malgré sa puissance, le culte de Tharos n'a en effet pas le monopole des cultes démoniaques dans le pays. Vaincre ces démons majeurs et seigneurs démons qui semblent foisonner en Impiltur va devenir de ce fait l'une de nos priorités. Le tour des Sorciers (Tower of Conjurers) me vient spontanément à l'esprit étant donné qu'il s'agit d'un vestige de l'empire de Narfell dont le territoire s'étendait sur ce qui est aujourd'hui Impiltur dans un lointain passé. Mais nous ne sommes pas obligés de le faire seuls. Une fois suffisamment d'informations recueillies, nous pourrons peut-être coordonner une attaque avec nos alliés. Par alliés à ce jour j'entends bien sûr Lord Pelimbrar, Kalart et les cellules de résistance que nous pourrons contacter.

Orel jeta un coup d'oeil à Robur qui était en train de nettoyer son plumage et reprit.

Orel : Mais je ne compte pas m'arrêter là. Il nous faut plus d'alliés. Les autres forces militaires du Grand conseil devront intervenir et pour cela nous devons libérer New Sarshel. Si nous parvenons à vaincre le culte de Tharos ici, je suis certain que nous aurons attiré l'attention des Seigneurs d'Impiltur et qu'ils seront prêts à nous écouter. Le siège de la Tour des Sorciers demandera toutes les bonnes volontés j'en suis sûr. (pause) Viendra ensuite la question du nouveau roi et le poème que le barde Emorn Songsteel a bien voulu partager avec nous contient un indice intéressant. Je compte donc avant ce soir rendre visite aux temples de New Sarshel afin d'apprendre si quelqu'un aurait entendu parler de ce lieu béni par la Triade. Un tel lieu n'a pas pu tomber dans l'oubli (Orel pose la main sur le symbole de Torm qu'il porte autour du cou). Et si il existe encore, nous le trouverons !

Une nouvelle pause du prêtre qui sembla plongé dans ses pensées pendant quelques instants, puis il reprit.

Orel : Il n'en demeure pas moins, cependant, que Dorias quoique certains en pensent, a eu raison lorsqu'il parlait du manque d'unité de notre groupe. Apprendre à nous faire confiance les uns les autres est essentiel. N'oublions pas que certains de nos ennemis pourraient très bien exploiter ce genre de faiblesse pour nous vaincre. Il n'y a qu'à voir ce que Lord Pelimbrar a subi par la posséssion de la succube. Il avait une fablesse et ce démon, Ariach, en a profité. Notre volonté, notre détermination, notre coopération doivent être intactes !

Orel cessa de parler pour laisser à ses compagnons le temps d'assimiler ses paroles. Il les regarda avec l'évidente intention de lire sur leurs visages l'impact qu'elles avaient eu.

Siegfried avait écouté avec attention les débats et semblait se retenir de parler depuis quelques minutes, comme s'il se controlait, se forcant à se taire, à laisser finir les deux orateurs. Puis, voyant que personne ne prenait la suite, il se leva, étira ses bras au dessus de sa tête, fit craquer les os de son cou et grommela,
"Toutes ces belles paroles, ces plans sur la comète, ces idées folles, ces promesses. Soyons réalistes. Hier, vous manquiez de mourir des mains d'un gnoll. Ce dont se groupe manque, ce n'est pas d'unité, mais de modestie" ponctua-t-il d'un éclat de rire forcé avant de reprendre son sérieux quasi-immédiatement, comme si la plaisanterie n'avait que trop duré.
Il fouilla dans sa sacoche et en tira un morceau d'étoffe qu'il déroula, laissant apparaitre le morceau du baton récupéré dans les souterrains.
"Faites en bonne garde seigneur gardien" ajouta-t-il en présentant avec révérence le baton à Orel.
Puis il regarda l'assemblée, hésita à ajouter quelque chose, et se rassit...

Saga (nullement troublé par les railleries de Siegfried) : En ce qui me concerne, Siegfried, sachez que je suis déterminé. Je ferai ce que j'ai dit. Mais je n'ai jamais dit que l'Ennemi devait être affronté maintenant. Nous ne sommes pas prêts, vous avez raison, même si nous progressons vite... La suite immédiate puisque vous aimez les plans concrets : retourner dans le repaire demain, pas nécessairement très tôt le matin, étudier et fermer le portail, explorer les niveaux inférieurs, récupérer les autres morceaux du bâton afin de le reconstruire en reproduisant le rituel utilisé jadis par Arken, etc. Orel, si j'en ai le temps, je vous accompagnerai ce soir. L'identification de ce "site sacré" m'intéresse. Quant à vous, Siegfried, je pourrai vous contacter mentalement une ou deux fois pendant la nuit. Vous prenez de gros risques, dont celui d'être séparé de nous pendant un certain temps... Je crains que les Cultistes, d'une manière ou d'une autre, ne vous mettent à l'épreuve. Jusqu'où êtes-vous exactement prêt à aller ?

Orel était assis, les bras croisés pendant que Siegfried parlait. Ensuite, vinrent les paroles de Saga qui donnèrent au prêtre quelques indices supplémentaires sur les prochains agissements du chasseur de démons.

Orel (serein) : Siegfried, je suis conscient que les actions dont j'ai parlé peuvent paraître ambitieuses. Il n'y a cependant pas de quoi rire. Cela pourrait prendre des mois, voire des années à réaliser tout cela mais ce n'est pas une raison pour se voiler la face. Autant savoir tout de suite dans quoi nous nous engageons. Si vous pensez que cela est trop dangereux, je ne vous retiens pas et nous nous passerons de vos services.
Saga est tout comme moi déterminé à non seulement débarrasser New Sarshel du culte de Tharos mais aussi à faire en sorte que cette menace soit écartée d'Impiltur dans son entier. Il faudrait être stupide pour ne pas réaliser qu'une fois Impiltur aux mains des cultistes, ils s'attaqueront aux pays voisins, la Damarie ou Vesperin par exemple. Nous devons empêcher cela même si nous devons y passer les prochaines années de notre vie.

Orel marqua une pause avant de reprendre, regardant à tour de rôle Saga et Siegfried

Orel : Il nous faut maintenant parler de ce que vous comptez faire ce soir, Siegfried. Quoique vous entrepreniez, votre initiative implique le groupe. Vous savez qui nous sommes, vous connaissez nos plans, vous savez où nous logeons. Vous avez même été en contact avec la résistance de New Sarshel. Imaginons que les cultistes vous mettent la main dessus et parviennent à accéder à ces informations. C'est toute notre mission qui serait alors compromise. Avez-vous un plan de secours au cas où tout n'irait pas comme vous l'aviez prévu? Il serait peut-être bon que vous nous informiez de vos réelles intentions avant de vous jeter dans la gueule du loup. Je vais être franc avec vous, je n'apprécie guère ces initiatives qui semblent être votre manière d'agir. Et sachez que je n'ai pas oublié que vous avez usé de ruse contre Vimaire afin de tuer le gnoll shaman que j'avais promis de livrer aux autorités.

Orel se tut, attendant les explications de Siegfried sur son projet nocturne.

Balançant une réflexion depuis l'arrière de la pièce comme on lance une boule au milieu de quilles, sur un ton familier qui était souvent le sien, Châteaumeillant dit, tout en contemplant le plafond d'un air concentré:

"C'est vrai que Vimaire s'est bien fait avoir sur le coup, comme un perdreau de l'année! Bon j'étais pour éliminer le Gnoll séance tenante, donc sa mort brutale ne me choque pas. Je rejoins cependant Orel sur le fait que ça a été fait avec malice et dans notre dos: pas bien.

Sinon j'ai une question pour l'assemblée, combien de temps chacun d'entre nous compte-il demeurer dans ce groupe? Pour ma part je dirais que je ne suis pas pressé, et je me rends bien compte que l'entreprise dans laquelle nous nous lançons va durer quelques années, si encore nous ne mourrons pas dans d'atroces souffrances rapidement. Ma présence est acquise pour longtemps au groupe, pour autant que mes maigres pouvoirs soient utiles. Une meilleure cohésion serait pour moi préférable, cependant.

Et enfin je regrette de ne pas pouvoir rencontrer cet archer Elfe fuyant. Je m'autorise une déception.

Siegfried hésita. Ses yeux se posèrent sur chaque membre de l'assemblée. Il se mordillait les lèvres, nerveux.
Puis il se lanca,
"Si je devais commencer à énoncer les choses que je n'apprécie pas, nous y serions encore demain et pourtant je ne passe pas mon temps à donner des leçons.
Pourquoi? Parce que les gens ne changent jamais.
Mais cela, aveuglé par votre foi, vous ne pouvez pas le comprendre.
Quand à tomber aux mains de tel ou tel camp et révéler ce qu'on sait, c'est la vie. Parce que j'ai partagé 3 jours de ma vie avec vous, je devrais voir mon destin lié au votre pour toujours et rester à vos cotés baignés de la foi de vos dieux?
Nous n'avons pas signé de contrat et vous auriez du y penser avant de sournoisement venir essayer de me culpabiliser car ces méthodes sont scandaleuses, surtout pour des chantres du bien" dit-il en pointant Orel du doigt avant de reprendre,
"JE décide de ce que doit être ma vie.
Et si vous ne voulez pas prendre le risque de perdre de vue un de vos toutous, tenez les en laisse. Mais très peu pour moi.
Ce soir, je ferai ce que bon me semble et si çà ne vous plait pas, soit, mais je n'en ai rien à cirer. Ce monde ne changera pas avec des bouquets de fleurs et du prosélytisme" finit Siegfried, passablement énervé. Son poing gauche était si serré que ses phalanges avaient blanchi...

Dernière modification le 22-09-2011 à 09:28:32

Les paroles de Saga rassurèrent le jeune combattant et il montra son approbation d?un signe de tête, notamment lorsque ce dernier évoqua la confiance qu?il accordait à la résistance. Il fronça les sourcils d?un air dubitatif et amusé quand le jeune mage annonça que la résistance devait être à son service. Visiblement, Saga n?avait pas compris le message de Dorias. Cela laissait présager d?une autre rencontre des plus stimulantes lorsque Saga, dans sa superbe, se ferait remettre en place une nouvelle fois.

Il écouta Orel avec attention. Il comprenait mieux ses paroles et son visage en était plus relâché. Lorsque le manque d?unité dans le groupe fut mentionné, il regarda Saga et Siegfried naturellement. L?un avait certainement un agenda secret qui n?avait pas encore été révélé tandis que l?autre faisait cavalier seul et n?avait aucun respect pour ce groupe ou ses objectifs. La désinvolture de Siegfried et sa mollesse soporifique dans l?expression énervaient le jeune halfling au plus haut point.

Encore une fois, le chasseur de démon prenait la parole pour critiquer le groupe avec un cynisme devenu habituel. Pourquoi était-il ici et pourquoi s?accrochait-il à ce groupe si il n?était pas content ?

Ah enfin quelque chose de constructif dans ces interminables discussions ! Saga annonçait sa volonté d?aller ?repérer? le lieu magique une seconde fois le lendemain. Finnan avait hâte d?y être !

Ensuite lorsque Saga et Orel confrontèrent Siegfried. Le regard du halfling se porta naturellement sur la massive silhouette du chasseur de démons dans l?expectative de voir enfin tous ses mystères dévoilés, sa curiosité à son paroxysme, au point que l?intervention de Châteaumeillant passa inaperçue.

Lorsque son regard se posa sur Finnan, Siegfried put constater qu?il avait toute l'attention du semi-homme. La colère monta chez ce dernier lorsqu'il entendit la cinglante réplique. Lorsque Siegfried s?en prit au bienveillant Orel, c?en fut trop !

Finnan : Y?en a marre de ce crétin ! Si tu n?es pas content d?être avec nous et bien casse toi ! On a pas besoin d?un homme mystérieux qui passe son temps à se foutre de nous et à jouer seul dans son coin ! Orel t?as déjà sauvé la vie un fois quand tu étais prêt à aller te faire massacrer tout seul ! Et maintenant tu l?insultes ? Si tu veux aller mourir tout seul et bien vas-y ! Bon débarras ! Et puis qu?est-ce que ça veut dire ?vos dieux? ? En plus tu te moques de nos croyances ? Notre foi en nos dieux est ce qui nous permet d?avancer et de rester en vie. Crois-tu que j?aurais survécu aussi longtemps si la Lady Luck n?avait pas posé son regard sur moi ? Elle m?a tiré du ruisseau, elle a donné un sens à ma vie et elle m?a permis de l?emporter contre des ennemis bien plus puissants et nombreux que moi ! C?est plutôt amusant de la part de quelqu?un qui ne croit même pas en lui-même !

A ce moment, Finnan s?avança et il s?interposa entre Orel et Siegfried, écumant de rage.

Orel encaissa les paroles de Siegfried avec calme. Puis arriva l'intervention de Finnan. Avec ses mots simples, le jeune halfling avait su dire l'essentiel.

Voyant la situation atteindre un point de non retour, Orel se leva et posa une main sur l'épaule de Finnan, comme pour lui indiquer qu'il voulait intervenir.

Il dit alors à Siegfried, sur un ton toujours aussi calme.

Orel : Votre vision fataliste du monde est très troublante Siegfried. De toute évidence vos paroles prouvent que vous ne faites pas confiance aux divinités. Je suis attristé par cela car lorsque viendra votre trépas, c'est Kelemvor que vous servirez jusqu'à la fin des temps. Vous serez traité comme tous les autres Faithless, ou Non-Croyants, et ferez partie du Mur des Non-Croyants qui entoure le domaine du Seigneur des Morts. A condition, bien sûr, que votre âme ne soit pas, avant votre Jugement, capturée par quelque diable qui cherche toujours à attraper des âmes perdues dans le Plaine de la Fugue. Pour quelqu'un qui prétend contrôler son destin, c'est assez ironique ne trouvez-vous pas ?

Orel marqua une brève pause dans son discours, avant de reprendre.

Orel : Si vous pensez que vouloir unir nos forces vers un but commun pour le bien d'Impiltur est du prosélytisme (regardant Finnan il ajoute : Siegfried pense que je tente d'imposer mes idées), je crois que vous devriez revoir la définition de ce mot. Je n'ai en aucun cas cherché à vous persuader de quoi que ce soit, ni à vous forcer à adopter mes croyances, juste à vous faire prendre conscience des problèmes auxquels nous faisions face et un des moyens potentiels de les résoudre. J'essaie seulement de faire en sorte que ce groupe soit plus cohérent et uni qu'il ne l'est. Mais vous êtes évidemment incapable de voir cela. Nous avons des vues incompatibles sur la manière d'intervenir afin de régler la situation, j'en suis navré, et il en ressort, comme l'a si bien dit Finnan qu'il est temps que notre collaboration s'achève. Je ne peux pas protéger quelqu'un qui est aussi imprévisible que vous. Et par mesure de sécurité, il vaut mieux que vous partiez maintenant. Je ne souhaite pas mettre entre vos mains davantage d'informations que vous serez susceptible de révéler aux cultistes si jamais vous vous faites capturé.

Sur le point de se rassoir, Orel ajouta.

Orel : Il y a un dernier point, cependant, avant que vous ne partiez accomplir votre destin. Je vous ai promis de vos accompagner afin de défaire cet hypothétique démon dont le gnoll shaman vous a parlé. Je suis un homme de parole et ai toujours l'intention de vous aider. Seul vous pouvez décider si mon aide n'est plus requise et me libérer de mon serment. Sachez toutefois que cette promesse me tient à c?ur et que dès que ma mission au service des résistants (Orel jeta un petit coup d'oeil en direction de Saga mais ne parvint pas à déchiffrer l'expression sur le visage du mage) sera achevée je serai à votre disposition, et mes compagnons je l'espère, pour aller tuer ce démon.

avant de conclure.

Orel : Toutes ces paroles n'engagent que moi, bien sûr, et je comprendrais que d'autres ne partagent pas mon point de vue. Si Saga, Châteaumeillant et Vimaire préfèrent rester avec vous je suis prêt à l'accepter, à défaut de le comprendre, et dans ce cas, je pense que moi et Finnan irons rejoindre la résistance de New Sarshel, vous laissant le loisirs d'agir à votre guise.

Siegfried ramassa son manteau et sa sacoche.

Siegfried : Donc si je vous comprends bien, Orel, vous ne faites pas de compromis avec les autres mais les autres doivent en faire, sous prétexte que votre cause est juste. Quelle belle ouverture d'esprit. Ce n'est pas comme ça que je fonctionne. Pour moi, si la fin est bonne, elle justifie les moyens. Tous les moyens...
Et c'est entre nous un trop grand point de divergence, j'en ai bien peur.
Quant à votre serment, je vous en dégage sur le champ. Je ne suis pas du genre à traiter les maux selon un agenda mais plutôt à régler une chose après l'autre. Une vie est une vie et aucune n'a plus d'importance (finit-il en fixant Orel dans le blanc des yeux).

Puis s'adressant aux autres.

Siegfried : Et vous autres, puisque vous avez perdu vos couilles, pas la peine de répondre à la dernière question du prêtre car je m'en vais seul. Aucune envie de trainer des boulets.
Et si ca vous démange de vous battre, vous trouverez bien quelques prostituées farouches à défaire, je n'en doute pas un seul instant.

Enfin, il s'adressa à Saga.

Siegfried : Tu sais bien mieux que moi ménager la chèvre et le choux et nager entre deux eaux, c'est un art que je ne maîtrise pas et qui ne m'intéresse pas. Tu iras loin Saga. Bon courage....

Saga : A bientôt, l'ami ! Sois très prudent...

Alors que Siegfried rassembla ses affaires, Orel répondit à ses paroles : "Désolé Siegfried mais pour moi la fin ne justifie pas les moyens. Pas n'importe lesquels du moins. Je suis prêt à me sacrifier pour une cause que je crois juste et c'est ce que j'ai fait en quittant ma famille pour aider une nation en détresse. Mais il y a un seuil que je ne dépasserai jamais. Je vous souhaite bonne chance pour la suite et espère que le temps vous rendra moins aigri. Vous avez de réelles compétences, aussi ne les gâchez pas en fonçant tête baissée dans une action sans préparation."

Robur, qui avait observé la scène du rebord de la cheminée, se nettoyant le plumage de temps en temps, émit un croassement au moment du départ de Siegfried.

"Non seulement ce que je dis tombe dans le vide, mais en plus je me fais insulter..." marmonna pour lui-même Châteaumeillant. Bon ça rentre et ça sort dans ce groupe, entre ce chasseur de démons imbuvable et solitaire, et cet Elfe adepte du passage rapide devant les tribunes. Et je parle pas de cette Thieffeline invisible. Sans compter un Mage prometteur et attachant mais imbu de sa personne lui aussi, un prêtre en croisade et un Halfelin "décalé". Reste le Paladin, assez clair et net à appréhender.

Orel attendit quelques minutes après le départ de Siegfried. Il resta silencieux comme plongé dans ses pensées, puis en sortit soudainement, se levant de son siège.

Regardant l'assemblée de ses compagnons, il dit alors.

Orel : Nous avons quelques heures devant nous avant la tombée de la nuit, autant les utiliser à notre avantage. Comme je l'ai dit précédemment, je compte rendre visite aux temples de la cité dans le but de découvrir si quelqu'un est capable de nous en dire plus au sujet d'un lieu béni par la Triade.

Sur ces paroles, le jeune prêtre repris épée et javelots, les fixa dans son dos, reprit son sac et remis son heaume sur la tête. Se tournant vers Saga, il ajouta.

Orel : Saga, il me semble que vous souhaitiez m'accompagner...

Saga : Avec grand plaisir, Gardien.

Finnan: Un instant Orel ! Il faut que je te parle...

Finnan fit signe à Orel de s'isoler avec lui dans un coin de la pièce.

Derni?re modification le 22-09-2011 ? 23:07:01

Orel se tourna vers Finnan et lui dit : "Nous sommes entre nous Finnan, tu peux t'exprimer librement."

Finnan : Librement j?en suis sûr. Ce sont les oreilles qui m?inquiètent. Avec tout ce qui s?est passé, je ne sais plus à quel ?pain? me vouer, dit-il en regardant Saga d?un air satisfait.

C?est peut être le fait d?être entouré de tant de gens cultivés qui rappela cette formule au halfling, mais hélas il ne put la restituer correctement, d?autant plus que le sens lui échappait complètement. Certain d?avoir impressionné Saga par son sursaut culturel, son air redevint plus grave et il continua?

Finnan : Je trouve que Saga est bien ami avec Siegfried et je n?aimerais pas qu?il lui parle de nos causeries. L?autre est toujours dans la lune, dit-il en pointant Châteaumeillant du doigt, et il pourrait en parler sans faire attention. En plus cela te concerne plus particulièrement.

Orel sourit amicalement lors du 'sursaut culturel' de son ami et lui répondit : "Très bien, allons dans la bibliothèque et tu me diras tout Finnan. Je te connais assez pour savoir que lorsque tu as quelques chose de sérieux à dire, ce n'est pas une plaisanterie."

Orel fit signe au reste du groupe de rester dans le salon et il quitta la pièce, accompagné de Finnan. Quelques instants après, tous deux entrèrent dans la bibliothèque dont Orel ferma la porte. Il était prêt à écouter ce que le semi-homme avait à dire.

Les deux compagnons retournèrent au salon quelques minutes plus tard. Orel se prépara donc à sortir de la demeure de Kalart.

Derni?re modification le 22-09-2011 ? 23:49:25

Finnan était songeur. Après un bref instant, il regarda Vimaire et son visage s'illumina.

Finnan: On y va? J'ai faim !

Vimaire écouta la conversation et un moment son cerveau s égara. Il reprit ses esprits lorsque Siegfried claqua la porte de la demeure. Il faudra qu'il interroge Finnan sur la conversation exacte.

Suite a la proposition de Finnan il se prépara a sortir.

Vimaire: Orel avec Finnan, nous allons à l'auberge nous restaurer, je ne pense pas vous être d'une grande utilité quant à mes connaissances sur les divinités dont il est question. Si à votre retour je ne suis plus là je serai soit au quartier nain soit je tenterai d'obtenir des informations sur cette tour. Pas d'inquiétude à avoir.

Par contre il serait préférable que vous nous accompagniez d'abord jusqu'à l'auberge. Je serais plus rassuré avec ce coffre à transporter.